3 idées reçues sur le yoga prénatal

Pratiqué pendant la grossesse, le yoga permet de bouger en douceur, de réduire certains maux de grossesse et de se préparer à l’accouchement. Je ne suis pas souple, je n’arrive pas à me détendre, j’en ai jamais fait… Zoom sur les 3 idées reçues que j’entends le plus souvent dans ma pratique.

Idée reçue n°1 « Il faut être souple pour pratiquer le yoga prénatal »

Pas du tout! 

Certains bouquins ou images sur Internet nous montrent des pratiquantes de yoga qui se plient en deux le nez sur les genoux, qui tendent parfaitement les jambes fesses en l’air mains parterre, ou qui, couchées sur le côté, arrivent à pointer le pied vers le plafond jambe ouverte à 90°. Ce genre d’illustrations peut donner envie… ou décourager ! Surtout, elles ne représentent pas forcément la réalité de la majorité des personnes qui fréquentent les cours de yoga. Ces personnes qui, comme moi, peuvent avoir des jambes raides, des épaules un peu rentrées, des articulations fragiles… 

Le yoga, et à fortiori pratiqué pendant la grossesse, s’adapte à toutes les morphologies. Grande, dodue, avec de courtes jambes, une cambrure lombaire naturelle, un dos voûté, un port de tête vers l’avant, des articulations raides ou au contraire très laxes, chacune pratique selon ses possibilités. Cela ne veut pas dire qu’à la moindre sensation désagréable il faut arrêter l’exercice. Au contraire, cela va être l’occasion d’aller explorer les zones tendues et celles relâchées, d’aller « plonger » dans l’inconfort pour laisser la possibilité au corps de l’intégrer et d’étirer ou de détendre petit à petit cette zone musculaire. La sensation de gène est acceptable, la douleur qui s’intensifie ne l’est pas. Dans ce cas, il convient de changer de position.

Le yoga permet pendant la période de la grossesse, de maintenir une certaine souplesse du corps, par des postures adaptées aux ventres ronds. Pratiqué régulièrement, au cours hebdomadaire et chez soi, il pourra même avoir un impact bénéfique sur la mobilité et l’épanouissement (au sens de l’ouverture) du corps, afin de contrer nos positions quotidiennes souvent beaucoup trop assises, courbées, tête rentrée. Ou comme l’évoquait mon professeur de yoga prénatal Gina Scarito, pour ne pas vivre sans nous en apercevoir comme « une tortue stressée » qui rentre les pattes avant dans sa carapace, les pattes arrières dans sa carapace et même la tête. Nous vivons souvent avec les bras collés au tronc ce qui entraîne des tensions dans les épaules, même chose pour les jambes collées aux hanches. Cet état empêche la bassin et la colonne vertébrale d’être libres.

Idée reçue n°2 « Il faut arriver à se détendre »

Non ! 

L’objectif du yoga prénatal n’est pas la détente. je n’ai pas ce super pouvoir! D’ailleurs, lorsque je donne cours, je ne formule aucun objectif pour les femmes présentes. Je leur offre juste un espace-temps qui leur donne la possibilité d’être à l’écoute de leur corps, de prendre conscience de tensions, de s’étirer, de prendre un temps juste pour elles. 

Et peut-être que la pratique du yoga aura un impact positif sur la capacité à se détendre, à retrouver de l’énergie ou à prendre confiance en son corps, en sa capacité à porter la vie et à mettre au monde son bébé.

La relaxation que je propose en fin de séance (peut-être que le mot est mal choisi?!?) est souvent vécue comme un moment agréable et apaisant. Et en même temps, il arrive que certaines femmes « n’accrochent pas », ouvrent les yeux ou pensent à leur to-do-list. Et c’est OK comme ça. Il n’y a aucune obligation à devoir se détendre, ce qui se passe, se passe et c’est bien ainsi.

Idée reçue n°3 « Il faut déjà avoir fait du yoga »

Heu… ben non !

Pendant la grossesse, le miracle de la vie se crée ! Quelle que soit le vécu de la grossesse, c’est absolument dingue ce qui se passe dans le corps de la femme. L’état psychique et physique changent en permanence. Par l’invitation à être à l’écoute de nos sensations et de nos besoins, le yoga est une discipline particulièrement intéressante à découvrir dans cette période de chamboulements.

Enceinte de quelques semaines ou de plusieurs mois, chaque moment est un bon moment pour pratiquer le yoga. Il ne nécessite aucune connaissance préalable ni aucune hygiène de vie particulière. 

Vous n’êtes ni souple, ni zen, ni yogi, mais vous souhaitez découvrir cette discipline merveilleuse ? Très bien, bienvenue à mes cours de yoga prénatal !

Pour en savoir plus sur l’agenda des cours
  • www.amalis.be
  • Pour les bruxelloises, je vous conseille vivement les cours de yoga prénatal chez Gina Scarito. Sur son site Internet www.yogagraciosa.be elle renseigne également d’autres cours dans d’autres régions.
  • Dans le Brabant-Wallon (Ottignies-LLN), je vous recommande chaleureusement d’aller chez Isabelle Morlot si vous cherchez un cours de yoga dynamique ou doux (pas spécifiquement pour femmes enceintes) www.harmonie-yoga.be.